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Marie-Pascale Wellinger
Architecte diplômée de l’EPFL depuis 2017, Marie-Pascale Wellinger est spécialisée dans la construction durable et responsable. En 3ème année de Bachelor, elle participe à un cours sur l’architecture vernaculaire proposé par le professeur Pierre Frey. C’est cela qui la décide à réaliser son stage au Mexique. La petite structure qu’elle intègre sur place est spécialisée dans les constructions traditionnelles en terre. Elle découvre alors une autre façon de construire avec des matériaux différents de ceux présentés en Suisse. De plus, cela éveille sa conscience écologique au niveau de la construction. Elle réalise ainsi qu’il s’agit d’un des secteurs les plus polluants et qu’en tant qu’architecte elle peut participer à faire évoluer la tendance.
Ainsi, elle décide d’ouvrir en 2019 le bureau d’architecture Teodori Wellinger avec son amie et associée Sara Teodori. Elles font le choix de travailler avec des matériaux naturels, présentant peu ou pas d’énergie grise, au bilan carbone neutre. Un choix plutôt osé pour un bureau d’architecture. En parallèle, Marie-Pascale continue de se former avec le cours de construction durable proposé par la HES-SO. En 2020, elle suit la formation « Regenerative Materials » de l’EPFZ. Celle-ci met le focus sur les matériaux biosourcés tels que la paille, la terre, le bois, etc). Finalement, elle complète son parcours avec un Brevet Fédéral en Protection Incendie. Ce dernier lui permet de garantir à ses clients la sécurité de ses constructions en matériaux naturels puisque ceux-ci présentent souvent de plus hauts risques incendie.
En 2022, elle décide d’intégrer l’équipe de Bois Initial à temps partiel. Ceci lui permet de concrétiser l’aspect pratique de sa formation en protection incendie. Selon elle, les deux plus gros frein à la construction durable sont les aprioris concernant les matériaux et le coût actuel de la mise en œuvre. En effet, le manque d’application en Suisse pour certains matériaux (terre et paille notamment) augmente considérablement le temps de réalisation et donc les coûts du projet. Elle espère que l’utilisation de ceux-ci va non seulement devenir de plus en plus répandue mais aussi que la réutilisation des ressources va prendre son envol.
Elle a particulièrement apprécié nos projets du Chalet Satarma et de la Villa Grisel.